Pour une fois le foil est dans l'eau.

Lien sur le podcast du "téléphone sonne" du 1 mars. 40mn d'émission.
https://www.franceinter.fr/emissions/l ... ephone-sonne-01-mars-2019

Pour vous faire un idée de notre futur et du pourquoi...

Après le foil passage à la navigation en mode aileron : une révélation
Spot du racou au sud d'argelès, vent d'est à sud-est (le thermique local) une vingtaine de nœuds établi en force mais pas vraiment en direction. Mer agitée, grosse houle dû au vent à laquelle il faut rajouter celle des bateaux de tourisme et des plaisanciers.
Première sortie avec S1-41 et TR3-6.6, pied de mât arrière et strap AR sur l'arrière, strap AV au milieu.
Deuxième sortie avec VMax2-41 et TR3-6.6 le reste à l'identique. Conditions : quelques nœuds de plus (ça tire un peu dans les bras).

Le volume est bien là et sa faible longueur ne perturbe en rien le départ au planning. Aussi facile qu'avec une Elix GT1X/L ou une GT75. Une fois au planning la planche se comporte globalement comme une planche classique, juste un effet vibrato lorsque la houle revient sur le nez ou que l'assiette devient négative. La répartition entre partie rigide partie gonflable semble optimale, s'il n'y pas d'erreur de pilotage la navigation concerne uniquement la partie rigide que l'on cale facilement sur le rail.
Le jibe passe sans soucis avec un certain ralentissement qui nécessite juste une petite relance pour reprendre le planning et si l'on est dans le bons sens de la houle il suffit juste de border. Encore une fois le comportement de la planche ressemble à la GT1X ou à la GT75.
Le virement de bord passe aussi sans soucis. Garder à l'esprit que la planche est courte et vire sur la partie gonflage qui ne coule pas trop (relatif au poids du pilote).

En terme de réglage je pense qu'une position plus reculé du strap avant favorisera l'assiette de la planche en contrepartie cela signifie une position pour le mode foil et une position pour le mode aileron. A tester.
Autre élément à surveiller, la pression de gonflage. 14 PSI max. Lors du premier essai et compte tenue de la température ambiante, je suis parti avec 13 PSI. Après une heure de nav j'avais une sensation de trampoline de la partie avant. Retour au bord pour un coup de pompe et le mano indique -1.5 PSI, est-ce réel ou est-ce la perte dû à la déconnexion/connexion de la pompe ?. Lors de la deuxième nav gonflage à 14 PSI dès le départ et je n'ai pas eu à subir cet effet. J'en déduit (empirique) que la pression est importante pour le ressenti de la nav en mode aileron et qu'il faut trouver un compromis en fonction de l'état du plan d'eau et de la température ambiante.

Bilan, pour une planche dite freeride, la duo-129 n'a pas à rougir de ses capacités et sa polyvalence foil/aileron en fait une planche magique pour des vents entre 10 et 20 nœuds ; même voile juste à changer d'appendice.

Après la prose, les chiffres

Ca fait maintenant un an que je me triture la tête autour du concept gonflable couplé au foil. Après avoir regardé de près la RRD puis la starboard, aucune des deux ne m'ont convaincu coté boitier, ce qui fait qu'elles sont l'une et l'autre de très bonne planche freeride voire plus pour la RRD.

Le défi wind 2018 fût donc l'occasion d'enfin voir de prés de concept duoboard, immédiatement sous le charme. Il ne restait qu'à choisir le foil qui la ferait voler. Mon choix s'est finalement porté sur l'AFS WindFoil 85, une pièce d'orfèvrerie full carbone âme pleine - pas comme les 95 ou 105 à âme creuse - un peu plus lourd mais négligeable, le bonhomme n'est light non plus .

Aujourd'hui première sortie avec l'ensemble plus une TR3-6.6. Gonflable 55 secondes sans même transpirer. Pour les détails de conception Hugues a déjà tout dit, c'est vrai que cette poignée est bien placée et le plan de pont tout plat est idéal pour le foil. Sur l'eau, l'ensemble est bien équilibré et la partie avant met en confiance lors des éjections. Pas d'impact du mât, pas de traumatisme sur le bonhomme et lors des piqués la flottabilité du nez est telle que la planche s'enfonce à peine ; ce qui évite bien des problèmes. Je pensais, à tord, que le flotteur serait difficile à engager au pomping. Il n'en est rien, l'arrière rigide transmet directement les sollicitations au mât du foil et une fois l'avant déjaugé l'envol est possible (en simplifiant).

Un flotteur à regarder de prés pour ceux qui voudraient se mettre au foil mais qui hésitent aux regards des dégâts possibles sur une planche rigide.

itoo.